
ANDROMAQUE 10-43
d'après Jean Racine - adaptation de:
Pourquoi ce 10-43, qui plus précisément s'énonce « 10 puissance moins 43 » ? Ce n'est pas une coquetterie : ce nombre correspond au temps de Planck, à cet instant précis de la naissance du monde, peu après le fameux Big Bang, où l'univers s'écarte de l'hypothèse de Dieu pour se résoudre aux lois de la physique et donc à l'inéluctable.
La pertinence des propos de Jean Racine sur le pouvoir et ses abominables conséquences est toujours malheureusement d'actualité. Il n'y a pas de lieu d'un possible apaisement dans Andromaque.
Dans le livre, le dramaturge Lionel Chiuch décrit ainsi la démarche de ce projet artistique : « Nous convoquons Andromaque pour lui faire goûter les fruits amères de notre époque. [ ] C'est donc un souffle que nous tentons de saisir. Des temples de marbre de l'Antiquité aux quartiers généraux suréquipés du 21e siècle, de Troie à Bagdad, il balaie les mêmes poussières de vérité et de certitude. »
Kristian Frédric ajoute, dans sa note sur la mise en scène : « Nous sommes ici dans les sphères du pouvoir et de la diplomatie. Les êtres qui y vivent, ou plutôt qui s'y débattent, dépendent tous des enjeux d'un système économique puissant qui domine leurs intérêts propres et leurs amours. »
En guise de présentation, Pierre Rousseau, directeur artistique du Théâtre Denise-Pelletier, explique la genèse de ce projet. En annexe, Hélène Beauchamp, professeur émérite à l'École supérieure de Théâtre de l'UQÀM, offre un texte fort éclairant, intitulé Andromaque aujourd'hui, dans lequel elle analyse cette actualisation de la pièce de Racine et montre sa pertinence dans le contexte de nos réalités contemporaines.
Échos des médias
« Cette adaptation contemporaine d’Andromaque, lors de deux représentations fin mars au théâtre Toursky, a projeté le public dans le XXIe siècle, à l’ère des multimédias et du numérique, dans les conflits toujours actuels au moyen-orient. »
Jocelyne Silvy, Performarts, 16 avril 2014
« Andromaque 10-43 étonne agréablement par ses passerelles tendues à l’actualité proche-orientale. »
Bertrand Tappolet, Genève active
« Plongée dans un bain d’extrême contemporain, la chaîne d’amour sans retour sur laquelle est construite la pièce de Racine vibre, ici, autant de passion que de géopolitique. […] Ce qui frappe dans cette Andromaque 10-43, c’est l’évidence contemporaine dont se pare la tragédie classique. »
Manuel Piolat Soleymat, Journal La Terrasse
Valérie Debieux, La Cause littéraire
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